L'art religieux dit romain au 17 ème siècle suivant l âge de la renaissance.
- Jeremie Daniel

- 23 janv. 2024
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Chapitre VI - L’âge baroque (xviie siècle)
Michel Feuillet
Au xviie siècle, l’Italie perd définitivement la centralité géographique dont elle jouissait avant l’ouverture vers le Nouveau Monde. À cela s’ajoute la soumission effective ou tacite de ses petits États régionaux aux grandes puissances étrangères, l’Espagne mais aussi la France. Dans le même temps, l’Italie conserve, voire conforte, son statut de patrie des arts. Le voyage en Italie est de mise pour les artistes et les esthètes étrangers, et l’importation d’œuvres d’art italiennes est systématique dans les cours européennes, avec parfois l’invitation des artistes italiens eux-mêmes.
Le siècle voit s’affirmer le baroque. Le mot, d’origine portugaise, s’emploie d’abord pour désigner une perle irrégulière. C’est à la fin du xviiie siècle que le terme est utilisé – de façon péjorative – pour qualifier un style contre lequel on se porte désormais en faux au nom du néoclassicisme – la bizarrerie et l’irrégularité n’étant plus de mise. La critique moderne a conservé le mot, le vidant de toute appréciation négative : le baroque est cet art qui a pour berceau la Rome de la Contre-Réforme et qui a essaimé dans tout le monde catholique, de l’Europe à l’Amérique latine.
Entre le maniérisme et le baroque, il y a une ligne de continuité, si l’on considère que l’un et l’autre refusent l’ordre. Mais, si le premier est dans le prolongement de la Renaissance pour en exacerber les contenus, le baroque veut avant tout émouvoir. Il n’est plus question d’expérimentation intellectuelle, mais de militantisme catholique fondé sur le sentiment religieux – bientôt de vague culturelle jouant sur la sensation et le sensationnel profanes…










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