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Témoignage d’un initié en sorcellerie par sa grand-mère.



Chap 3 & 4 TOME 2

FEMME DE NUIT


J’ai passé près de 2 heures de temps à crier comme une droguée, les infirmières

s’étaient attroupée près de moi car ce qui se passait semblait être compliqué…

j’entendais juste certains de leur commentaire : Elle perd trop de sang si après ça

on ne la transfuse pas je ne sais pas si elle va vivre hein …

Finalement je n’ai pas su ce qui s’est passé car tout est devenu noir mais j’ai senti

après une tape

‐ Madame ne vous endormez pas, poussez de toutes vos forces, poussez

maintenant !!!!

J’ai essayé de pousser mais ça ne poussait pas, j’étais trop épuisée

‐ Je n’y arrive pas

‐ Si vous pouvez, votre enfant doit sortir, c’est un bonheur mama sois forte

vas-y

J’ai concentré tout ce qui me restait de force, en me demandant bien ce qui allait

sortir de mon ventre, j’étais tellement choqué par cette nouvelle !!

J’ai poussé très très fort en poussant un dernier cri de guerre là et j’ai senti quelque

chose sortir de moi avec une forte poussée

‐ Vous avez une fille !!!! il est quelle heure ?

‐ Minuit !!!

‐ Elle pèse 3kilos 300

J’ai entendu le cri strident d’un bébé et j’ai voulu regarder mais j’étais si

fatiguée !!!


J’ai senti mes forces me lâcher pour faire place à une envie terrible de dormir,

surtout que la douleur avait disparu, j’étais prête à lâcher prise mais la lumière est

partie, coupure de courant soudaine et j’ai senti une présence étrange…

Parfois vous ressentez une présence sans pouvoir voir ce qui se passe, sans

pouvoir qui est là, si j’avais encore mes pouvoirs j’aurais vu qui était là, mais

humainement parlant je ne pouvais pas voir, mais je pouvais défendre mon enfant,

l’enfant de Manu.

Je me suis levée du lit

‐ Cherchez la bougie non ? l’enfant la va mourir de froid, nettoyez la mère

du bébé.

Je me suis concentrée pour localiser ou était l’enfant, les gardes, les infirmières,

l’esprit qui était là.

Je me suis souvenue des techniques de concentration et j’ai pu isoler tous les bruits

possible, je me suis levée et sans trop savoir si ça avait marché, j’ai prononcé une

parole pour ralentir leur geste à tous et j’ai pris l’enfant qui était posé une sur

table. Il n y’avait aucun vêtement pour le recouvrir, rien rien. J’ai pris un drap sur

un lit voisin et j’ai couru non pas par la sortie mais à l’intérieur de l’hôpital. Les

connaissant ils étaient surement à l’affût à l’entrée de l’hôpital et un peu partout

d’ailleurs.

Le bébé était tout petit mais curieusement ne pleurait pas. Normalement la nuit

devait l’effrayer, à moins que son côté obscur soit développé comme celui de ses

parents.

Je réfléchissais en courant. Je connaissais la formule pour se cacher des esprits

moins forts, mais je n’étais pas sûr qu’elle marche et je ne savais pas qui les

envoyait.

Il n y’avait qu’une seule chose qui pouvait empêcher ces gens de me prendre mon

enfant… c’était la lumière, il fallait que je dépose mon enfant quelque part, chez

quelqu’un qui priait ou alors qui pouvait combattre spirituellement le monde des

ténèbres.

Je ne voulais pas m’enfuir de prison, mais seulement sécuriser cet enfant.

‐ Tu ne seras jamais exposé aux choses maléfiques, ni à la sorcellerie, ni à

rien rien, tu seras sainte, tu seras comme toutes les petites filles de la terre,

naturelle, belle, tu vas te marier, manger la nourriture normale et non la

chair humaine, je te le promets

Je ne permettrais jamais à quiconque de l’initier, jamais.

Je me suis cachée dans une pièce ou apparemment on gardait le matériel les

serviettes et tout et tout.

J’entendais leur bruit, ils volaient dans l’hôpital et parlaient.

Ce n’était pas les plus fort, pour eux je n’étais plus rien, je n’avais plus aucune

force…

J’ai prononcé une formule qu’ils ne pouvaient comprendre, il fallait avoir un

certain niveau pour comprendre et ça m’a enveloppé. Ça a brouillé toute forme de






lien de repérage entre eux et moi et j’ai pris ma fille on est sorti sur le côté.

Quand ils ont senti que j’étais sortie la lumière est revenue et j’ai entendu des cris,

j’avais disparu ainsi que mon bébé et il y’a eu alerte générale.

J’avais 15 minutes avant que la bulle de couverture ne perde de l’effet, j’ai donc

couru de toutes mes forces.

Je me suis souvenue de cette église qui était sur la route quand je rentrai de chez

Manu en passant par Lycée bilingue ou j’avais voulu entrer une fois mais je

n’avais pas pu. Je ne savais pas bien qui en était le pasteur mais il fallait le faire.

Ca m’intéressait parce que je n’avais pas pu y entrer, il y’avait du feu autour donc

si moi je n’avais pas pu eux aussi ne pouvaient pas entrer.

Il y’avait un feu qui entourait permanemment les enfants de Dieu, ceux qui étaient

toujours en prière, c’est vrai que parfois nous on pouvait trouver une stratégie

pour les empêcher de prier afin de frapper mais je savais que ce serait difficile

pour eux de s’attaquer à un pasteur.

Je me suis cachée pour attendre une certaine heure, l’heure où tous les sorciers

devaient rentrer à la base. Je n’avais pas été repérée et c’était tant mieux.

Je saignais abondement, j’avais un sale kaba plein de sang, ma fille était emballée

dans le drap sous ce froid agressif.

Quand elle a voulu pleurer je l’ai mise au sein, je ne savais pas trop comment ça

se passait mais elle a tété de toutes ses forces. C’est tout ce que j’avais à lui offrir.

Je croisais les doigts pour ne pas lâcher, ne pas m’enfoncer rien rien !!!

Dès que 5h a sonné j’ai pris mon courage, tremblant de peur et je me suis

rapprochée de la porte de cette église.

Il y’avait cette même muraille de feu, mais je me suis jetée à l’intérieur et

rapidement j’ai posé l’enfant à même sol avant de me rouler moi-même en boule

pour digérer la chaleur qui me torturait… A un moment Dieu merci ça s’est arrêté

‐ Bonjour Madame

Devant moi il y’avait un jeune homme, en short, vêtement vieilli sur lui

‐ Ça ne va pas ?? votre bébé est sur le sol, elle pleure

Oui elle pleurait mais je ne pouvais rien, j’étais moi-même épuisée et mal

‐ Vous avez du sang partout sur vous et sur le drap de l’enfant

‐ Aidez-moi, aidez-nous !!!

‐ Attendez ! j’appelle le pasteur s’il vous plait

Il s’est éloigné et moi je suis partie… je n’en pouvais plus

Quand je me suis réveillée j’étais dans une maison couchée sur un lit.

Une petite maison toute propre mais pas très spacieuse, et j’étais apparemment

dans la chambre des enfants et à côté de moi était couchée ma petite princesse,

dans une grenouillère bleue trop grande pour elle et elle semblait dormir

paisiblement.

J’ai baissé la tête, j’étais propre, j’avais troqué mon caba contre un caba vert, long

jusqu’aux cheville.

J’ai regardé autour de moi, une petite fenêtre avec un rideau bloqué à même la

fenêtre blanchi par l’âge et le soleil, des habits des enfants dans plusieurs valises

empilées et un matelas sur lequel apparemment parfois les enfants faisaient pipi

était contre le mur

La peinture de la chambre était bleu et ça sentait le confiné Mais c’était 1000 fois

mieux que la cellule de laquelle je sortais. Nauséabonde en longueur de journée,

le sol dur et froid, les moustiques… Manuella allait-elle survivre si on y était

retournée ?? J’aurais peut-être une la grâce de changer d’aile, les mamans et leur

enfant avaient une aile plus confortable, je parle de celles qui étaient arrivées en

prison enceintes.

‐ Vous êtes réveillée ????

Une très belle femme est entrée dans la chambre, vraiment le genre beauté pure,

avec une belle lumière en elle que je pouvais voir.

‐ Oui bonjour madame

‐ Bonjour ma fille, ça va ?

‐ Je m’excuse de vous déranger

‐ Non non vous ne nous déranger, mon mari et moi avons eu à aider plusieurs




comme ça et nous le faisons parce que nous sommes semblables à notre

Seigneur Jésus-Christ qui nous a enseigné à être compatissants, à aimer les

gens !! Qu’est-ce qui vous est arrivé ?

‐ S’il vous plait votre mari est là ?? c’est très important, je voudrais lui parler

Elle a souri

‐ Je ne vous simplifie pas hein, mais comme c’est lui le pasteur, il y’a des

choses que je voudrais lui dire en tant que pasteur

‐ Je vous comprends madame, je n’essaie pas de prendre sa place, il est allé

au presbytère mais très bientôt il sera là, vous allez manger quelque chose

pour que votre lait coule et ensuite vous allez m’expliquer pourquoi vous

êtes arrivée avec un bébé dont le cordon ombilical n’était même pas coupé.

Je crains qu’elle ait des infections ou quelque chose comme ça,

heureusement que j’ai une formation d’infirmière.

‐ Merci madame, je ne sais pas si c’est nécessaire que mon lait coule

Elle m’a aidé à me lever et nous sommes allés au salon

‐ Avec quoi allez-vous la nourri si ça ne coule pas ?

‐ Je suis une prisonnière et je dois retourner en prison

Elle a été étonnées mais très vite elle a repris sa contenance, elle devait entendre

plusieurs types de cas de ce genre tous les jours

‐ Ca ne vous étonne pas ??

‐ Non, parce que quand on a accepté de conduire le peuple de Dieu on doit

s’attendre à tout genre de problème en face

Elle m’a servi un plat de nourriture, c’était des légumes, avec du Manoc, rien de

luxueux mais excellent, on sentait que c’était fait avec amour, dans une

atmosphère paisible.

‐ Non non vous ne nous déranger, mon mari et moi avons eu à aider plusieurs

comme ça et nous le faisons parce que nous sommes semblables à notre

Seigneur Jésus-Christ qui nous a enseigné à être compatissants, à aimer les

gens !! Qu’est-ce qui vous est arrivé ?

‐ S’il vous plait votre mari est là ?? c’est très important, je voudrais lui parler

Elle a souri

‐ Je ne vous simplifie pas hein, mais comme c’est lui le pasteur, il y’a des

choses que je voudrais lui dire en tant que pasteur

‐ Je vous comprends madame, je n’essaie pas de prendre sa place, il est allé

au presbytère mais très bientôt il sera là, vous allez manger quelque chose

pour que votre lait coule et ensuite vous allez m’expliquer pourquoi vous

êtes arrivée avec un bébé dont le cordon ombilical n’était même pas coupé.

Je crains qu’elle ait des infections ou quelque chose comme ça,

heureusement que j’ai une formation d’infirmière.

‐ Merci madame, je ne sais pas si c’est nécessaire que mon lait coule

Elle m’a aidé à me lever et nous sommes allés au salon

‐ Avec quoi allez-vous la nourri si ça ne coule pas ?

‐ Je suis une prisonnière et je dois retourner en prison

Elle a été étonnées mais très vite elle a repris sa contenance, elle devait entendre

plusieurs types de cas de ce genre tous les jours

‐ Ca ne vous étonne pas ??

‐ Non, parce que quand on a accepté de conduire le peuple de Dieu on doit

s’attendre à tout genre de problème en face

Elle m’a servi un plat de nourriture, c’était des légumes, avec du Manoc, rien de

luxueux mais excellent, on sentait que c’était fait avec amour, dans une atmosphère paisible.


Quand j’ai fini de manger, la petite s’est mise à pleurer et elle a sorti un biberon

d’un petit thermos avant d’aller prendre Manuella dans la chambre

‐ Elle est toute petite, combien de kilos ?

‐ Je n’en sais rien, on ne l’a pas pesé

‐ Vous ne l’avez pas accouché à l’hôpital ?

‐ Si mais j’ai dû m’enfuir avant qu’on ne prenne soin d’elle, sa vie était en

danger

‐ Ha d’accord !!!

Elle m’a regardé quelques secondes, puis m’a tendu le biberon et l’enfant avant

de composer un numéro.

Manuelle malgré le fait qu’elle soit très petite a attrapé le biberon la avec violence

s’est mis à le boire énergiquement.

Mama pasto appelait son mari et lui a demandé de ne pas trainer car il y’avait une





situation à solutionner ici à la maison.

Je craignais d’être en présence de lui mais quand il est arrivé, tout s’est bien passé.

Il avait un petit coin au salon où il recevait, il m’a demandé de donner Manuelle

à sa femme et de le suivre.

Nous y sommes allés

‐ Ma fille bonjour

‐ Bonjour Monsieur

‐ Appelez-moi pasteur ou papa, tu es fille pour moi maintenant

‐ Excusez-moi mais je n’y ai pas été habitué donc je préfère qu’on garde le

monsieur

Il m’a regardé surpris

‐ Ok d’accord comme vous voulez. On vous a trouvé quasiment nues votre

fille et vous devant la porte de l’église à ce qu’on m’a dit et j’ai demandé

qu’on vous habille et vous ramène très vite ici à la maison

‐ Merci beaucoup pour cette aide

‐ Et je suppose que vous n’êtes pas venues ici par hasard

‐ Non non, je venais vous voir, j’ai besoin de vous très urgemment car d’ici

peu je vais aller en prison

‐ Prison ???

‐ Oui oui j’y suis pour meurtre

‐ Racontez-moi depuis le début ma fille

Pendant qu’il parlait, j’ai entendu une réunion dans le monde des ténèbres ont on

envoyait des agents en mission pour me localiser…

Je me suis brusquement levé et j’ai regardé de gauche à droite

‐ Je dois m’en aller

‐ Que se passe-t-il ?

‐ Je dois partir sinon ils vont vous localiser, là ils ne savent pas où je suis, où

elle est

Le pasteur était étonné sans rien comprendre

‐ Il faut que vous priez, moi je vais sortir, je dois partir…

‐ Ruth !!!! viens avec l’enfant rapidement, il y’a un truc qui ne va pas, élève

un chant d’adoration à l’Eternel

Dès que sa femme a ouvert la bouche pour chanter, moi qui était déjà en train de

me lever j’ai senti une force me propulser et je sentais une certaine chaleur en

moi,

‐ Attendez que je parte

‐ Non, on va prier pour vous, on va vous aider


‐ Vous ne pouvez pas, vous n’êtes pas prêt !!! ils vont vous tuer, je m’en vais,

chanter pour la petite et gardez la

Je suis sortie rapidement et je me suis rendue dans un endroit désert sur la nouvelle

route bastos, il y’avait une brousse, j’y suis descendue et j’y ai mené une bataille

terrible.

Ils m’ont salement amoché, mais mon bébé me donnait la force.

‐ Je ne vous donnerais jamais cet enfant

‐ Dis-nous où elle est sinon on te tue

Malheureusement pour eux, la couronne que j’avais reçu ne leur donnait

aucunement le droit de me tuer, seule ma grand-mère, le roi et le supposé prince

pouvait me tuer… en pensant au prince je me suis demandé si finalement c’est le

frère de Manu qui avait pris les reines, car Manu ne pouvait pas accepter de les

servir, le pauvre, il devait être entrain de souffrir actuellement, je priais seulement

pour le repos de son âme.

Ils m’ont finalement quitté très tard dans la nuit et je suis allée à mon appartement.

Je n’avais plus les clés mais j’ai cassé le loquet et je suis entrée.

Que des souvenirs…

Manu.. Manu..

Il me manquait terriblement, s’il était là, ça n’aurait pas été comme ça, on aurait

élevé notre fille dans l’amour et le respect, on se serait marié…

J’ai pris une douche et enlever tout le sang que j’avais sur moi, je me suis changée.

J’étais très faible mais déterminée.

J’ai repris l’histoire au début pour qu’il puisse mieux me comprendre.

Très tôt le matin, j’ai pris mes carnets bancaires et je suis allée faire un retrait et

des courses.

En marchant en ville j’avais le sentiment étrange d’être suivi, mais quand je me

retournais je ne voyais personne. Finalement quand j’ai pris les sous et que je suis

rentrée, sentant les mêmes personnes toujours derrière moi.

J’ai réussi à disparaitre pour réapparaitre devant la maison du pasteur, j’avais 10

minutes pour que le sort tienne.

J’ai envoyé un enfant pour déposer le paquet que j’avais en main.

J’avais fait quelques courses dans lesquels j’avais glissé une forte somme d’argent




et une lettre ou je demandais aux nouveaux parents de la petite Manuella de

prendre soin d’elle et j’ai demandé au pasteur de venir me chercher en prison pour

qu’on ait une conversation.

Si j’entrais, les esprits la eux même auraient portes ouvertes, donc j’ai fait demi-

tour et ensuite je suis repartie à Kodengui en prison.


Chap 4 TOME 2

FEMME DE NUIT


Quand je suis arrivée devant la prison, pendant que je m’apprêtais à traverser la

route pour me rendre, une call boxeuse à côté de moi m’a appelé

‐ Madame on vous appelle au téléphone

Ça m’a étonné, elle me connaissait d’où et comment savait-elle que c’est moi

qu’on a appelé ??

J’ai tout de même pris le téléphone

‐ Allo

‐ Maïra, tu penses pouvoir être plus futée que moi ? Donne-moi l’enfant-là

‐ Je ne peux pas Grand-Mère, je ne veux pas que dérangez cet enfant, voilà

son père qui est mort à cause de la sorcellerie, je démissionne

‐ Tu es folle, on n’en sort pas comme ça et tu mourras crois-moi, et ton père

mourra avant toi

‐ Donc c’est toi ?? Grand-mère je t’en prie, je t’en prie si tu as encore un peu

de cœur, laisse nous tranquille, je vous ai fait ce que vous me demandiez,

finalement, je vous ai envoyé le roi

‐ Tu ne l’as pas envoyé !!! tu n’as rien fait !!!

Elle m’a raccroché au nez et j’ai remis le téléphone à la fille. J’ai fait quelques

pas et je me suis retournée pour regarder encore la callboxeuse bizarre, mais elle

n’était plus là, il n y’avait personne, ni même son parasol.

Je me suis rendue en prison, et ça a été la surprise totale.

Les gens me disaient évadée, on avait déjà même lancé mon avis de recherche

jusqu’à dire que je suis dangereuse, dangereuse que j’avais fait quoi à qui ???

J’ai regagné ma cellule et j’ai retrouvé mon amie Chimène. Je lui ai expliqué que

je voulais sécuriser mon enfant en allant la laisser dans ma famille.

Des jours sont passés, jours pendant lesquels ils m’ont tourmenté, fouetté, même

en plein jour, ils venaient me persécuter, me fouetter en me demandant d’aller

récupérer l’enfant et de venir le leur offrir.

Ma seule joie était que s’ils venaient me menacer c’est qu’ils n’avaient pas accès,

je ne sais pas comment le pasteur s’en sortait mais ils y arrivaient.

Je souhaitais le voir venir me rendre visite car avec ce que j’avais à lui dire, s’il

ne suivait pas bien mes conseils, lui, sa famille, son église étaient gravement en

danger, gravement même.

Ni le premier mois, ni le deuxième, ni même le troisième je ne l’ai revu.

Imaginez 3 mois à me faire torturer par le monde des ténèbres. J’avais maladies

sur maladies, dépression sur dépression. Je comprenais pourquoi on dit que quand

le diable te donne quelque chose avec la main gauche, il reprend brutalement avec

la main droite.

Ils me persécutaient à un point ou si je n’avais pas prise la décision de laisser

l’enfant là-bas, j’allais même peut être changé d’avis et sacrifier l’enfant là, mais

Dieu merci, personne ne savait où elle était.

Chimène a pu obtenir un téléphone, et chaque jour elle appelait les gens de sa

famille. Je l’enviais quand je la voyais parler à ses enfants, à ses parents et amis.

Moi personne, la sorcellerie était quelque chose. Le sentiment éphémère de

réussir, d’être riche et heureux pouvait très vite être changé en quelque chose de

douloureux et pénible.

Dans ma souffrance je pensais de temps en temps à Manu, parfois je lui disais ou

que tu sois, aie moi, viens même me prendre on vit la bas, si au moins je savais

ou il se situait !!

Me voyant toujours malade et tourmentée Chimène m’a forcé à assister au culte

qui se tenait tous les matins à la prison. J’y allais mais à vrai dire je n’écoutais

rien, je me refusais à m’intéresser à ce Dieu, j’étais allée trop loin pour maintenant

venir faire semblant devant lui. Même si on disait souvent que même si tu as fait


 
 
 

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